La poétesse Marlène Tissot à écrit un livre qui s’intitule «Un jour, j’ai pas dormi de la nuit». Tous les poèmes de son recueil commencent comme le titre. Elle écrit également :
Qu’est-ce qui rend un instant précieux?
je ne suis pas devenue vivante du premier coup
il m’a fallu beaucoup de persévérance
Alors, qu’est-ce qui rend un instant précieux? Commence ton texte par Un jour, j’ai pas dormi de la nuit…
Lilo
Un jour je n'ai pas dormi de la nuit,
je souffre d'une insomnie rare
je ne me réveille que dans les rêves
où les nuits se lèvent la journée.
Cédric Marachian
Un jour je n’ai pas dormi de la nuit
J’ai pensé à tout ce que j’aurai voulu faire
J’ai pensé que la vie est longue et courte à la fois
J’ai pensé que j’étais adulte
J’ai pensé que c’était maintenant
Alors j’ai sorti mon nez et j’ai pris la route.
Marianne
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
Pourquoi l'univers plutôt que rien ?
Mais rien c'est déjà quelque chose
Un mot, quatre lettres
Laurène
"Un jour, j'ai pas dormi de la nuit..."
Un jour, j'ai pas dormi de la nuit et je n'avais pas joué à ce jeu là depuis longtemps.
Lutter contre son esprit, qu'il s'arrête, qu'il s'arrête, bon sang ! de penser, de tout remuer. Plus je me dit ça, plus ça pense, plus ça rit du ridicule de la situation, plus ça moralise sur ce que j'aurais du faire ou ne pas faire, plus... aaaaaaaAAAAAAAAh ! STOP!
C'est assez dit la baleine ! Je me cache à l'eau, car j'ai le dos fin !
Sidérées? Elles se sont tues, les voix. La police s'interroge dans son coin, le clown joue avec ses doigts de son côté. Et les pensées ne sont plus pensées. Elles sont fumée se laissant guidée par le flot de ma respiration. Elle sont bribes d'images. Et puis elles finissent par s'endormir en ayant vu le soleil pointer le bout de son nez.
AnnC
Un jour j’ai pas dormi de la nuit
C’était un jour très spécial, un jour de fête avec des amis, dans un coin pommé quelque part au bout du monde, en Australie. Le bout du monde nom de la plage où nous créchons, dans un Shelter en feuilles de cocotier. Dans le sable sous les arbres de la Rain Forest y ‘a un four à pain que nous avons réalisé, pour y cuire le pain et les biscuits et les pizzas, le pain surtout parce que dans ce pays-là ils connaissent pas le pain, quand il y en a c’est du pain de mie et ça vient des Anglais, et c’est pas aussi formidable. Les pains sont cuits, tout chaud, un ragout de requin rissole dans la gueule du four, ça mijote et ça chante, ça grésille et ça sent terriblement super bon déjà et les vagues de la mer un peu agitée aujourd’hui rythme la cuisson de leur va et vient qui jamais ne s’arrête. La radio je peux couper le son, la mer c’est pas possible, sauf par calme très plat, à peine elle murmure. Les amis portugais, allemands et nous français assis sur le sable, sur des coussins, sur des troncs d’arbre couchés au sol par une tempête, je suppose, nous fumons comme le pain tout chaud, comme le ragoût, ou les nuages qui passent sans rien dire et nous buvons comme le sable les éclats de la mer, et nos rires seul langage que je comprends vraiment avec le français pour sûr. La nuit s’étire sur le rivage. Y’a la pleine lune dans le ciel qui fait du light show c’est un moment précieux pour danser dans le silence des chants de la nature environnante, et puis la guitare qui s’y met et puis le tamtam et la danse est dense et mystérieuse au bout du monde.
Béa
Caroline
Un jour j’ai pas dormi de la nuit…. Alors qu’est-ce qui rend un instant précieux
Un jour j’ai pas dormi de la nuit, la nuit est dense à déchirer au couteau ou à sombrer et je ne dors pas je suis là, assis, conscient de ma respiration, la nuit est noire, parfois quelque lueurs insaisissables Pas de quoi s’accrocher. Je me laisse glisser dans la nuit et alors me parviennent des échos de situations oubliées. Ce que j’expérimente est douloureux, un des évènements était ingérable, mais là je suis là, je peux l’observer de l’intérieur, je le ressens sans en être affecté, je ressens, c’est cellulaire, la vie coule dans toutes les fibres de mon Être, de mon corps aussi. Je ne dors pas, un frémissement me remplit, m’ouvre, je me réalise entier, je suis là éveillé dans l’instant précieux.
Jacques
Un jour, j’ai pas dormi de la nuit lune blanche argentée jouant avec la matière créant des ombres projetées sur le murs de ma conscience. Ombres j'y ai vu la vérité, j'y est construit ma vie mes pas ont étaient guidés par ces ombres. Au matin lumière du soleil qui dissipe ces jeux d'ombres un monde s'écroule avec son lot de l'armes, de tourments, de peurs, de souffrances... La matière traversée par cette lumière est l'un le tout... Précieux est le chemin de vie
Anaïs.G
Un jour j'ai pas dormi d'la nuit.
Je faisait dodo tel le nourrissons que j'etais
Mon père était videur de boîte de nuit à l'epoque
Il c'etait pris la tête avec un gars à cause de ma mère tellement elle était belle
Le mec il a tiré sur mon père avec un pistolet à balle lacrymogènes dans la caravane
Je m'en souviens toujours..
Mes parents sont ensemble c'est c'qui compte..
François Zarbi
Un jour, je n’ai pas dormi de la nuit, alors, j’me suis dit, ça va pas ma fille, il faut faire quelque chose, tu peux pas continuer comme ça, pas dormi d’la nuit ! non mais et pis quoi encore ! qu’est-ce qui t’arrive, ma fille ? t’as tes chaleurs ? t’as tes ragnagna ? t’as les idées noires ? tu penses trop, ma fille, v’là, c’que j’me suis dit. Tu penses trop. Mais à quoi tu penses ? A l’amour ? à c’est comment l’amour ? et quand c’est qu’tu feras l’amour ? mais faut pas y penser ma fille à ça, c’est pas pour des gens comme toi, l’amour. Non mais pis quoi encore ! tu rêves, ma fille tu rêves, j’me suis dit
Oui tu rêves ma fille. Pt ‘être à devenir riche ! ça faut encore moins y compter ! les lingots d’or, le fric qui coule à flot, les yacht ( prononcer yooot), la villa à saint Tropez ! non, ma fille, tu vas trop loin.
Contentes toi de la pleine lune, j’m’suis dit, regarde là, elle, elle est contente avec sa face de lune toute réjouie, elle demande rien à personne, elle, elle se contente de regarder le monde. J’me suis dit, oui ma fille t’as raison, contente toi de la pleine lune et tu dormiras tout ton saoul.
Christine
Gabriel
« Un jour j’ai pas dormi de la nuit… »
… Je l’ai passé à te regarder, à te contempler, à me demander si tu étais vrai… A me dire que oui, puis que non, et que si en fait. J’ai passé cette nuit à te bouffer des yeux, à tenter de mémoriser chaque trait, chaque pli de ton visage pour ne jamais oublier. Le garder en moi pour toujours comme si ce moment pouvait s’évanouir en un instant. Respirer ton odeur, écouter ton souffle, sentir ta chaleur, te tenir tout entier au creux de mes mains, contre moi, tout contre moi. Un jour je n’ai pas dormi, alors que toi tu as dormi tout le jour. Tu venais de naitre au monde, et cette rencontre c’était la deuxième fois où je suis née.
Lucile
Oulnes