Tu entres dans ta chambre, c’est la nuit. Sous ton lit, une lumière brille faiblement. Tu t’approches, t’agenouille. C’est quoi cette lumière que tu vois briller ?
Ecris ce que tu vois, pense voir, ce que tu découvre sous ce lit…
Oulnes
Bin c’est quoi sous mon lit qui brille faiblement ??? C’est quoi ce truc, encore un jouet oublié par l’un des petits enfants !?. J’sais pas comment ils appellent ça. Tu le mets un certain temps exposé à la lumière et dans le noir il bille, il renvoie cette lumière. D’ailleurs si ça se trouve c’est… le mien… le p’tit wifwif tout jaune et tout mignon. Si c’est lui, ça veut dire qu’ils ont fouillé dans mes affaires !!! Les petits chenapans, coquins, le pluriel l’emporte y’a des filles aussi, mais ça se dit chenapanes ???
Bin c’est quoi sous mon lit qui brille faiblement ??? C’est quoi ce truc, en fait je suis pas très rassurée d’aller y voir de plus près, les petits enfants, les petits enfants et si ça a rien à voir avec eux ???
Bin y’a plus qu’à aller y regarder de plus près. A tâtons en terrain connu tout de même, je m’approche, à 4 pattes je m’avance, les yeux rivés sur ce qui brille faiblement : une pièce d’or, un haricot magique, un de leur jouet ??? Mon cœur bat mais encore plus fort qu’à la normale et que vois-je !!!, oserai-je dire, c’est si incroyable, plus qu’une pièce d’or !!!!
C’est une particule à la lueur si chaude quand je la touche et elle me saute à la gorge descend au cœur en un clin d’oeil. Oups ! je crois bien que c’est une poussière d’amour. Ah ! ces petits enfants ils laissent tout trainer !!! Mais quel délice !!!
Béa
"La chambre"
Je ne sais pas si je n'avais jamais vu cette lueur, ou si je n'y avais tout bonnement jamais prété attention.
Alors que je m'aprête à me coucher, chaque soir, une force, une envie, une peur, me freine à m'allonger et à embrasser le sommeil sans crainte ; lui dont je me délecte au matin.
Ce soir, j'apperçois cette lueur qui brille sous mon lit, faiblement, alors que j'entre-ouvre la porte. Alors même que je ne me penche pas encore pour voir de plus près, il me semble la reconnaître : "mais, c'est toi qui m'empêche de dormir !"
Je m'assois donc à côté de mon lit, pour l'apprivoiser. Ou peut-être pour la comprendre. Je ne la prends pas de front, sans quoi j'ai peur d'être éblouie, ou même... qu'elle ne s'éteigne ! Etrange fascination, je t'appellerai ambivalence. Tu es à la fois le monstre appréhendé par une peur de petite fille d'être abandonnée à son triste sort et l'énergie créatrice qui raconte et stimule déjà la journée de demain, les temps qui viendront, les années qui s'annoncent.
Si je te tiens dans mes mains, dans mes bras, t'endormiras-tu avec moi?
AnnC
Sous le lit
Pétard ça déborde, mon matelas est posé par terre, tout nos matelas sont posés par terre, mais là la sensation qu’il flotte, pas envi de déranger ce qui se passe en moi non plus, cette sensation de flottement, de légèreté, de douceur présente. S’agenouiller curieux de cette résonnance de ce que je vois et ce qui vit en moi.
Donc un matelas posé sur de la lumière que je ressens à l’intérieur. Expérience intérieure sous le matelas l’association des deux est légère et joyeuse, bonjour matelas, je ne t’ai jamais vu comme cela avec ton mystère je me réjouis.
Jacques
La chambre
Tiens, qu’est-ce que je fais là ? Il fait noir mais d’habitude je me repère facilement pour trouver mon lit. C’est bizarre… Je connais ce lieu, son odeur et pourtant il me semble si lointain. J’avance à tâtons, mes mains effleurent les murs. Aïe ! J’ai marché sur quelque chose de dur. En me baissant pour ramasser le légo sur lequel mon pied s’est posé, j’aperçois une faible lueur, qui s’intensifie peu à peu. C’est la luciole que j’avais perdue. Voici que le noir se dissipe. J’ouvre les yeux, et retrouve mes jouets, mes livres, le mobile au plafond, mon ours en peluche… Me voilà rassurée. Je suis dans ma chambre d’enfant et j’ai deux ans.
Lucile
Lilo
La Chambre
Dans quel état ?
Je vois le feu, le feu du feu que j'ai causé en allument le briquet tempête de mon grand père pour retrouver ma petite voiture de James Bond amphibie de l'epoque..
Oups , le lit a flambé..
François Zarbi
Il était une fois, au royaume des ténèbres, un grand roi et un lit gigantesque. Ce grand roi dans ce lit gigantesque ronflait à qui mieux mieux. Un jour, une petite fille qui s’aventurait dans la forêt entendit un bruit étrange. Elle n’osait pas, non, elle n’osait pas. Qu’allait dire sa mère si adorée ? S’aventurer, c’était le danger…mais la petite fille qui avait de grands yeux, des grandes oreilles, un nez pointu et de petits pieds décida, décida, décida d’aller au-devant du danger. Il lui fallait savoir.
Guidée par ce bruit étrange , un vacarme comme elle n’en avait jamais entendu qui avançait et qui reculait. Grimpant les grands escaliers d’or et d’argent, coûte que coûte, oui quoi qu’il lui en coûte, guidée par une toute petite lumière jaune, orangée, mordorée, bleutée elle arriva dans une grande chambre toute noire. Le lit gigantesque était noir, le plafond était noir, le plancher était noir. Tout était noir. La petite fille avait décidé qu’elle n’aurait pas peur et pourtant.
La porte claqua et brusquement se ferma.
Noir, que du noir.
Plus de bruit.
La toute petite lumière qui, elle, avait peur, frissonna, vacilla et menaça de disparaître.
« vite ! !réfugions nous sous le lit ! » chuchota t elle
La petite fille aux grands yeux, aux grandes oreilles, au nez pointu et aux tous petits pieds s’y faufila. Et que n’y vit elle pas ?
Une gueule énorme s’étirait, se tournait, allongeait un museau de loup, projetait ses canines vers elle, prête à la dévorer. Le silence de la chambre silencieuse, mortellement silencieuse, était peuplé de son propre chuchotement intérieur.
mais, comme la petite fille avait décidé de ne plus avoir peur se couchant près de la petite lumière jaune orangée, mordorée, bleutée, convoqua sa mémoire
C’est alors qu’elle vit : le petit encrier de porcelaine sur son pupitre à l’école maternelle, le jardin derrière la maison de son enfance et l’odeur lourde des pivoines cramoisies, les pétales de roses qu’elle lançait à la volée à la fête Dieu, l’odeur chaude des meringues de sa « bonne maman » à la sortie de l’école, la musique du piano de Mozart que son père écoutait en rentrant le soir après le travail.
Elle contempla la petite lumière jaune orangée mordorée, bleutée. La petite lumière avait changé. Elle ne vacillait plus, sa flamme était droite, très droite, fière, dans les nuances de son orangé, entre le rouge et le jaune, tonifiant, piquant elle y avait mis de la joie, du dynamisme, au centre, elle y avait mis le jaune, d’un jaune si pur qu’on aurait cru un soleil, un jaune de fête, de sable chaud porteurs de vie sur terre, elle avait mis juste ce qu’il faut de bleu, bleu air marin et d’embruns bleutés. La petite fille s’allongea à ses cotés.
La petite lumière grandissait grandissait jusqu’à devenir immense comme le ciel, elle rayonnait
Le lit gigantesque avait disparu, le grand roi avait disparu, le bruit étrange avait disparu, le noir avait disparu. On n’avait jamais vu de lumière aussi vivante.
la petite fille se leva, elle entendit dans la chambre à côté, le chant merveilleux de sa maman adorée qui chantait, elle entendit le pas de son papa dans le couloir . Elle savait qu’ils étaient fiers d’elle et de sa petite lumière jaune orangée, mordorée bleutée.
Christine
Sous le lit, il y a une lumière qui brille faiblement. Je m’approche. On dirait de la lumière qui s’infiltre sous une porte.
J’ouvre et je prends l’escalier qui descend, descend, descend. Je me demande où je vais atterrir, je suis essoufflée.
Quelqu’un m’a suivie : une ombre, une présence. J’ai peur.
L’ombre est tout près, juste derrière moi. Je rassemble mon courage depuis la plante de mes pieds jusqu’à ma poitrine ; je me retourne.
Je la fixe, elle reste immobile.
Je l’observe, elle n’a pas de visage. Je me sens tétanisée, j’ai comme l’impression qu’elle pourrait m’aspirer. Je ne peux pas lutter, ça me demande trop d’énergie, ce n’est pas tenable. Je sais que je dois l’intégrer.
Alors, je fais un pas fragile, tremblant puis, un deuxième.
Ma mise en mouvement semble l’affaiblir, elle diminue.
Je danse, elle diminue ; je tourne autour d’elle, elle diminue…
Je remonte l’escalier, referme la porte. Je suis dans ma chambre sereine.
Je sais qu’elle reviendra… ; je sais que je retrouverai le mouvement….
Marianne
Gabriel
Caroline
Depuis quand avons-nous si peur du soleil?
Cédric Marachian
Je rentre dans ma chambre, c’est la nuit. Sous mon lit, une lumière brille faiblement. Je m’approche non sans ressentir en mon cœur se serrer un étau de peur, je m’agenouille pour voir le soufre de ce moment. Je ne peux rouvrir les yeux fermé un instant, mon attention est sur mon cœur aux prises avec la peur, peur de l’inconnu, du changement, de la lumière. Besoin d’accueillir cette part qui ne veux souffrir à nouveau, la souffrance connue vaut mieux qu’une nouvelle. Tourbillonne les pensées et les émotions avant que je puise souffler l’énergie. Mes yeux souffrent, elle est là la pierre et a toujours était là au cœur de mon foyer la lumière non matière qui de sa présence traverse les apparences Amour pure qui est.
Anaïs.G